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Seuil de tolérance





Michel, lecteur pour une maison d’édition, et sa femme Alice, brocanteuse, habitent un bord de mer tranquille. Ils ont contacté une agence pour loger une étudiante italienne pendant une semaine. Mais quelques temps plus tard, lorsqu’on sonne à la porte, Michel découvre, non pas une étudiante italienne, mais Malik, un jeune musulman de Bruxelles, barbu et taciturne, tout à fait inquiétant.
Michel et Alice s’efforcent de faire bonne figure et de n’avoir aucun préjugé, comme leurs convictions les y incitent, mais ce garçon est de moins en moins rassurant. Qui ont-ils réellement accueilli chez eux ?

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La Presse

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Michel, lecteur pour une maison d'édition, vit avec son épouse Alice dans un appartement agréable. Leur fils est parti faire des études aux Etats-Unis. Le silence de son absence pèse un peu sur le couple. Michel et Alice décident alors d'héberger durant une semaine une étudiante par l'intermédiaire d'une agence spécialisée dans ces placements d'étudiants. Elle sera italienne et sa date d'arrivée fixée. Le jour J arrive, la sonnette retentit, Michel ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec un jeune musulman Malik, plutôt baraqué, barbu et peu aimable. Erreur de l'agence non rectifiable.

Michel et Alice vont tout faire pour éviter une mauvaise attitude, alors que Malik reste sombre et peu loquace. La peur du couple commence à s'installer. Qu'arrivera-t-il à la fin de cette semaine ? Ne comptez pas sur moi pour vous le révéler. La meilleure des solutions est d'aller assister au plus vite à ce petit bijou joué par trois excellents comédiens tout en nuance passant de la tendresse à la retenue, du sourire à l'anxiété, soutenus par la mise en scène d'Armand Eloi fluide et précise. L'auteur Frédéric Sabrou, discret et très prolifique à la fois, nous concocte un texte drôle, clair aux rebondissements inattendus.

Jeanne-Marie Guillou - THEATROTEQUE


Ce Seuil de tolérance est une très bonne surprise. Je ne m’attendais pas à un texte aussi bien ficelé : sur un sujet pourtant très délicat, il propose quelque chose d’à la fois très fin et très drôle. Et, chose rare dans cette édition avignonnaise, c’est un texte qui a une vraie fin, franche et théâtrale.

Ce qui fonctionne à merveille, c’est ce qu’il fait des clichés. Il utilise absolument tout ce qui peut être dit sur l’islam d’un côté comme de l’autre, chez les détracteurs comme chez les défenseurs, de la pire chaîne de télévision au musulman le plus convaincu. C’est toujours piquant et rythmé, et le résultat est franchement drôle. La situation est bien trouvée, les petits arrangements que notre couple fait avec sa conscience d’islamo-craintifs – on n’est surtout pas islamophobe chez ces petits bourgeois ! – sont succulents, la maussaderie de Malik, sans sur-jeu, est la cerise sur le gâteau. C’est vraiment un spectacle à déguster avec le petit doigt en l’air, bien conscient que les petites lâchetés de nos deux personnages sont un miroir de nos propres démons. L’auteur le sait, il en joue. Il a su créer, autour d’un sujet de fond très actuel, une comédie faite de dentelle. C’est un vrai numéro d’équilibriste que d’arriver à doser les poncifs pour éviter l’écueil de l’extrémisme, et il le fait avec brio. Il est très bien servi par la mise en scène d’Armand Eloi, précise et efficace, et par trois comédiens dont les registres totalement opposés permettent à ce texte de dévoiler toutes ses saveurs.

On peut donc encore rire de tout, et on rit encore plus quand c’est signé Sabrou.

MORDUE DE THEATRE


Seuil de tolérance est une comédie subtile où l’on rit aux éclats sur un thème grave, celui de la peur de l’étranger. La mise en scène de d’Armand Eloi sert avec finesse, le texte de Fréderic Sabrou qui dissèque avec sa plume perspicace et pleine d’humour, les conflits internes qui agitent souvent l’homme sur les sujets les plus délicats. Un couple attend une jeune étudiante italienne. La sonnette retentit. Arrive un homme taillé dans la masse, au caractère taiseux, Malik, à l’épaisse barbe brune est sans conteste typé d’Afrique du Nord. Préjugés et contradictions orientent alors leurs actes et leur discours. Tiraillés entre la crispation vis-à-vis de l’étranger et leurs convictions humanistes, Alice et Michel oscillent d’une extrémité à l’autre. Confrontés à leurs réactions respectives, leur regard mutuel se teinte d’étonnement, chacun dénonc¸ant en l’autre ce qu’il ne veut pas voir en soi. Mais qui est donc l’étranger ?

SUGGEST’ARTS – Les arts et des mots


Allons, bon ! Ce malin de Frédéric Sabrou sait nous pondre une pièce où nos travers, nos préjugés et notre façon bien-pensante de voir sont mis à mal. J’en suis jaloux. Oui, jaloux car il met face à une situation des personnages coincés dans leurs comportements, d’où un décalage entre ce qu’ils voudraient être et ce qu’ils sont en réalité. Quand je dis les personnages, je devrais dire nous, les spectateurs qui nous identifions à eux. Pour cette comédie, oui c’en est une, une vraie, qui doit corriger les manies et les défauts des hommes par le rire. Le couple Isabelle Hétier et Gauthier Fourcade sont craquants en se réfugiant dans les lieux communs, la panique, la bêtise et la drôlerie, enfin Malik Amraoui en grand méchant loup a une impassibilité de bon aloi. Je suis jaloux parce que Frédéric Sabrou sait nous nouer une intrigue, ne nous lâche pas un seul instant, nous fait rire quand ne nous y attendons point. En outre, il nous oblige à nous poser tout un tas de questions pas simples sur la vie, le racisme, les apparences, la bienveillance tout en nous faisant rire comme des bossus. Des bossus, voilà ! Il nous prend pour des bossus, c’est là sa recette. Il nous entortille tellement que nous sortons de son spectacle pas tout à fait les mêmes qu’en entrant. Quel grand talent !

Blog de GERARD SAVOISIEN


Une pièce de vrai théâtre de boulevard intelligent, actuel, bien vu sous tous ses aspects Les acteurs sont formidables, un texte parfaitement clair et rythmé, comme un moment de vie réelle, sans temps mort. Un couple dont le fils est parti pour un long séjour à l'étranger, accueille; non une jeune Italienne comme prévu, mais un jeune homme d'apparence (pour eux) Islamiste. Ils s'en méfient, malgré leur coté bobo et font des erreurs de psychologie, vexant le taciturne barbu... L'affaire s'expliquera avec une montée en puissance presque thriller, jusqu'au dénouement inattendu et crédible. Tout au long, les reparties, les discours et suppositions font mouche, il y a une gradation de la méfiance de la part du couple hébergeur, toujours traitée avec l'humour d'une comédie. Du pur spectacle, avec une trame émaillée d'actualités, rire et suspense.

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